Sommaire

20 ans d’Afters à la Coopé Interview Hervé Deffontis

Cindy Brun

Directeur de la communication à la Coop de Mai

Comment est venue l’idée des Afters ? 

« La Coopérative de Mai a été ouverte le 7 mars 2000. à l’époque c’était un des seuls lieux de concert de la ville, et un des rares lieux de culture. Très vite, l’idée de Didier Veillot, directeur et programmateur à la Coopérative de Mai, a été de faire découvrir la Coopé comme un lieu qui ne soit pas uniquement dédié aux concerts, il fallait en faire quelque chose d’autre, il s’est dit qu’il fallait que les habitants de Clermont puissent s’approprier cette nouvelle structure. 

Avant ce projet, nous aimions tester, proposer des nouvelles choses. A l’époque, les Afterwork c’était quelque chose de très novateur, on ne voyait ça que dans les grandes villes : Paris, Berlin, New-York… Le faire à Clermont-Ferrand c’était un pari plutôt osé mais on s’est lancés ! »

Quel public vouliez-vous atteindre pour ce projet ? 

« L’idée c’était, et c’est toujours, d’ouvrir la salle au plus grand nombre. Le bâtiment était tout neuf et aux alentours il n’y avait rien, il fallait qu’il soit accepté et en faire un lieu populaire au premier sens du terme ! Au début, on a pensé d’abord à faire venir les gens autour, qu’ils puissent venir après le boulot et qu’il partage autour d’un verre. Et très vite on a voulu brasser les populations ! C’est aussi pour cela que le choix de la gratuité est arrivé très vite. 

Avec les Afters, nous voulions faire se rencontrer les clermontois et qu’ils découvrent par la suite notre programmation de concerts. 

Il fallait éviter de créer un lieu « Chapelle », ne pas avoir que les rockeurs ou que les amateurs d’électro par exemple mais plutôt un lieu où tous les styles de musique puissent s’y rencontrer et que les néophytes y trouvent également leur compte. »

Un départ en demi-teinte pour atteindre une véritable renommée 

« Oui c’est ça ! Le premier After a eu lieu en septembre 2001, les horaires (18h-minuit) c’était nouveau ça aussi, on a commencé il y avait 40 personnes, au deuxième 60, ensuite 80 et après ça a décollé. Jamais nous n’aurions cru que ça allait durer 20 ans !

Ce que l’on remarque, c’est que les personnes présentes ne viennent pas spécialement pour voir un groupe mais bien pour être ensemble, c’est un lieu d’échange, un véritable lieu de rencontre ! 

Finalement aujourd’hui, le pari est réussi : ça va de l’étudiant au quinqua, en passant par le trentenaire qui vient faire des rencontres. Actuellement, certaines personnes viennent exprès de Moulins ou même de plus loin. »

La recette de cette réussite ? 

- l’attractivité du lieu et de l’événement. « C’est un lieu où les gens se sentent en sécurité, il y a une belle image et une ambiance très bon-enfant lors de ces Afters. » 

- de la musique de qualité. « Les gens présents ne sont pas là forcément pour ça mais plutôt pour se retrouver, pourtant, lorsqu’un DJ a été moins bon sur une soirée, souvent on nous en fait la remarque ! »

- la régularité. « C’est un rendez-vous qui est ancré dans les mentalités maintenant. Certains marquent toutes les dates dans leur agenda et bloquent cette soirée des mois à l’avance. »

Pour finir, une anecdote marquante en 20 ans d’Afters ?

« Je n’ai pas spécialement d’anecdote mais plutôt un souvenir : la fois où un couple de jeunes mariés est venu nous remercier car ils s’étaient rencontrés lors d’un After à la Coopé. Ça, ça fait plaisir ! »

Spot Magazine no 15Cultiver l'essentiel

Représentant légal :
Patrick Bernard

Directeur de la publication :
Lillian Nobilet

Rédactrice en chef :
Annick Boubon

Auteur·e·s :
Maxence Cordonnier, Lillian Nobilet, Cindy Brun, Hélène Baldassin, Jean-Claude Rigal, Annick Boubon, Lucie Jolivel, Caroline Mitlas, Cindy Brun & Odile Duplessy, Patrick BERNARD

Abonnement :
CSE Michelin – 8 rue Jacques Magnier 63000 Clermont-Ferrand – Périodique gratuit (sauf frais d’affranchissement)

Crédits photos :
CSE Michelin – © anne-marie.rognon – © Zach Mitlas – Shutterstock.