Le Street Art à New york
Hélène Baldassin
Le street art, ou art de la rue, est né dans les années 1960 aux États-Unis. Le premier mouvement est le « Graffiti writing » lancé par deux artistes de Philadelphie, Cornbread et Cool Earl.
Du graff à New-York ?
En 1968, les transports ferroviaires s’intensifient entre Philadelphie et New York : la Toile, pour le graffiti, c’est le plan du métro ! Les wagons sont les pourvoyeurs de sa notoriété et deviennent des messagers de la rivalité entre les deux villes.
La culture du graffiti éclate. L’architecture des villes se modifie : le béton et les murs ont envahi le paysage, terne et d’une grande banalité, la commercialisation des bombes de peinture s’intensifie. Socialement, les changements sont très forts : les banlieues apparaissent, la publicité devient de plus en plus envahissante et agressive.
Dans la rue, sur les trottoirs, les murs, ou les surfaces publiques, tout est prétexte à créer et faire passer un message visible de tous.
Les artistes donnent vie à des chefs-d’œuvre de rue. C’est là toute la beauté des œuvres urbaines en ce sens qu’elles sont accessibles, même si souvent, éphémères.
En 1980, le Maire de New-York interdit les graffitis. Ce qui ne décourage pas deux artistes bien célèbres : Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. Les deux futurs géants du street art ouvrent leur propre galerie et démocratisent leur univers, ce qui ne tarde pas à faire écho en Europe.
à ce jour, on ne compte plus la quantité et la qualité des œuvres et de trésors graphiques qui habillent les façades new-yorkaises.
En mode streetwear pour une balade street New-York
S’il vous en dit, partez à la découverte de ces quartiers réputés :
Bushwick (Brooklyn) une véritable exposition à ciel ouvert !
Le cœur du street art de New York a longtemps été 5 Pointz (Queens), avant qu’un projet immobilier, provoquant la colère des new-yorkais, ne le réduise en gravats.
Aujourd’hui, les artistes et graffeurs ont déménagé à Brooklyn, dans le quartier de Bushwick. La majorité des œuvres de rue de Bushwick est peinte sur les façades d’usines désaffectées devenues des lieux branchés qui s’étendent sur 2,9 km.
Parmi les artistes les plus connus ici, figurent ceux du Bushwick Collective. Son fondateur, Joseph Ficalora, a invité des artistes du monde entier à peindre sur les anciens bâtiments industriels de cette zone. En vous baladant dans les rues de Bushwick, vous croiserez donc des centaines de fresques sur une majeure partie des buildings. Un vrai terrain de jeu pour les amateurs de photos !
Williamsburg (Brooklyn) où l’on trouve les murelaes iconiques (Mona Lisa of Williamsburg, Peace and Love wall, Jean-Michel Basquiat and Andy Warhol), en flânant dans les rues du quartier.
Lower East Side (Manhattan), mélange d’influences des différentes cultures de cet ancien quartier d’immigrés. C’est ici également que le projet 100 Gates a vu le jour, une initiative visant à peindre 100 portes de magasins (on parle des fameux rouleaux déroulants en métal). Ainsi, à la fermeture de ces boutiques, ce ne sont plus de tristes rideaux de fer, mais des expositions d’art urbain qui s’affichent sous nos yeux.
L’art urbain n’est plus aussi éphémère qu’il l’était, et les artistes l’ont bien compris. Ils créent aujourd’hui des œuvres déplaçables, sur toiles, sur planches, sur des pans de murs isolés et transportables et peuvent ainsi commercialiser plus facilement leur art sur un marché qui n’attend que ça.
Le graff en France
Influencés par les taggeurs des métros new-yorkais, le graff apparaît en France en 1980 et prend son essor à Paris et dans de nombreuses métropoles. Fresques, tags, graffitis, peintures ou pochoirs… les artistes de rue s’exposent sur les murs des plus belles villes de France. Ils colorent les espaces publics, égayent les rues et jouent même avec des illusions et des trompe-l’œil.
à Clermont
L’exposition « Eclats… » réalisée par Motte, Repy, Waro et Keymi, artistes graffeurs.
Au CSE jusqu’au 09 novembre prochain.
Le Festival Les Trans’Urbaines, partenaire du CSE, fera son show du 8 au 13 novembre dans les rues de Clermont-Ferrand : graff, hip-hop et musique sont au rendez-vous !
J’ai testé pour vous
Pour ne manquer aucune œuvre de Street-art, rien de plus simple !
Connectez-vous à l’application Street Art Cities qui géolocalise l’Art Urbain, sélectionnez la ville où vous êtes et l’App vous indiquera la localisation des œuvres par rapport à votre position.
Keith Haring : www.kazoart.com/blog/keith-haring-street-artist-engage
Bushwick Collective : www.thebushwickcollective.com