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Histoire de la Grosse Pomme

Caroline Mitlas

À l’évocation de New-York, un foisonnement d’images, de références nous vient en tête, mais que connait-on vraiment de son histoire avant le 20e siècle ? À l’instar de Rome, New-York ne s’est pas faite en un jour. Nous allons en toute humilité, retracer de manière non exhaustive, l’histoire de la Grosse Pomme… New-York, « la ville qui ne dort jamais » a une histoire complexe. Avant de devenir la ville que nous connaissons aujourd’hui, cette dernière a plusieurs fois changé de nom et de look. When talking about New York, a lot of images and references comes to mind, but what do we really know about its history before the 20th century? Like Rome, New York was not built in a day. We are going here, in all humility, to retrace, in a non-exhaustive way, the history of the Big Apple… We will see here that the city that never sleeps has a complex history. Before becoming the city we know today, it changed its name and appearance several times.

Une ville New

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… enfin de l’autre côté de l’océan Atlantique, était une île couverte de forêts nommée Mannahatta. C’était alors une réserve de chasse pour les peuples autochtones : les Munsee, les Canarsee et les Lenni-Lenape. Ceux-là mêmes qu’on nomma les « Indiens » quand en 1492, Christophe Colomb et son équipage débarquèrent pensant être aux Indes (i.e. le continent asiatique).

En 1524 la baie, formée par l’embouchure du Hudson, pris le nom de « Nouvelle-Angoulême ». Hommage rendu à François 1er, sacré roi de France en 1515 (tout le monde en chœur dit Marignan comme un réflexe Pavlovien), par le  navigateur italien Giovanni da Verrazzano, qui explorait « les Indes » pour le compte du roi, né sous le nom de François d’Angoulême.

Puis, le navigateur Henry Hudson, pour le compte des Hollandais, explore le fleuve qui traverse la ville et lui laisse son nom (le fleuve, contrairement à la ville, ne prendra pas la marque de tous les colons qui passèrent ensuite). La ville change à nouveau avec les Hollandais qui s’installent dans la baie, et en 1626 le gouvernement de Peter Minuit achète l’île de Manhattan aux peuples indigènes et fonde une petite ville : Nieuw Amsterdam (Nouvelle-Amsterdam en Néerlandais). Pour l’anecdote : Minuit offre en échange du territoire des tissus, des haches, des ustensiles de cuisine... Valeur estimée : 60 florins, l’équivalent d’une semaine de salaire du gouverneur, belle affaire !

En 1664, les Anglais s’emparent de la ville et la baptise New-York en l’honneur du frère du roi Charles II d’Angleterre : le duc d’York. Le nom se fige mais pas la ville qui ne cesse alors de croître et d’attirer de plus en plus de migrants européens. Elle devient alors l’une des premières villes d’Amérique du Nord.

A New City

A long time ago, in a galaxy far, far away… well across the Atlantic Ocean was a forest-covered island named Mannahatta. It was then a hunting reserve for the indigenous peoples: the Munsee, the Canarsee and the Lenni-Lenape. The very people who were called the "Indians" when in 1492, Christopher Collombus and his crew landed thinking they were in India (i.e. the Asian continent).

Then it was in 1524 that the bay, formed by the mouth of the Hudson, took the name of New Angoulême. Indeed, this is how Italian navigator Giovanni da Verrazzano, who explored "the Indies" on behalf of François 1er, crowned king of France in 1515, paid homage to the latter since born under the name of François d'Angoulême.

Then, the navigator Henry Hudson, on behalf of the Dutch, explored the river which crossed the city and left its name to it (the river, contrary to the city, did not take the name of the colonists who passed later). The city changed again with the Dutch who settled in the bay. In 1626, the government of Peter Minuit bought the island of Manhattan from the indigenous peoples and founded a small town: Nieuw Amsterdam (New Amsterdam in Dutch). For the anecdote: Minuit offered in exchange for the territory fabrics, axes, kitchen utensils and the like. It was an estimated value of 60 guiders, the equivalent of a week's salary of the governor, a great deal!

In 1664, the English seized the city and baptized it New York in honor of the brother of King Charles II of England, the Duke of York. The name stuck but the city changed rapidly, because it then continued to grow and attract more and more European migrants. It then became one of the first cities in North America.

Une ville de l’Est, mais une position centrale

Le pays s’organise alors en 13 colonies, et le 4 juillet 1776 ces dernières déclarent leur indépendance vis-à-vis de l’Angleterre. Mais ce n’est qu’en 1783, avec le traité de Paris, que l’Angleterre reconnait l’indépendance des USA. Finalement le 16 novembre, c’est le jour de l’Évacuation : les troupes anglaises s’en vont.

New-York prend ensuite le devant de la scène et devient la capitale des Etats-Unis en 1785. Mais pas pour longtemps car la capitale change selon le lieu choisi pour les réunions du Congrès des États-Unis. Elle reste cependant la capitale économique du pays, et en 1792 au n°68 de Wall Street, des marchands créent la bourse de New-York.

A city in the East, but a central position

The country was then organized into 13 colonies. On July 4, 1776, the colonies declared their independence from England. It was not until 1783, with the Treaty of Paris, that England recognized the independence of the USA. Finally on November 16, it was the day of the Evacuation, and the English troops left.

Then New York took center stage and became the capital of the United States in 1785. But not for long, because the capital changed cities depending on the place chosen for the meetings of the United States Congress. However, it remained the economic capital of the country, and in 1792 at 68 Wall Street, merchants created the New York Stock Exchange.

La ville grandit et accueille celles et ceux qui fuient la famine, les persécutions religieuses, l’oppression politique ou la misère, et d’autres qui rêvent de cette cité. Tous ou presque, dès la fin du 19e siècle passe par Ellis Island, au large de Manhattan, dans un centre avec un hall pouvant accueillir 10 000 personnes par jour !

New-York se transforme, et en 1811, son plan actuel est défini par John Randel qui lui donne ses 12 larges avenues et ses 155 rues. En 1868, le 1er métro aérien est inauguré, puis surgissent avant la fin du 19e siècle : le Metropolitan Museum of Art, le Metropolitan Opera, l’American Museum of Natural History, le musée de Brooklyn, le Brooklyn Bridge, la Statue de la Liberté, Central Park… En 1882, le premier réseau électrique public dans le Lower Manhattan est mis en marche. Sept ans plus tard, le premier téléphone sonne.

La population grandit, le 1er gratte-ciel sort de terre, et 5 arrondissements la redessine : Manhattan, Brooklyn, le Bronx, le Queens et Staten Island. Tous de la taille d’une grande ville et tous avec un charme et un style particulier.

Si plusieurs crises ont touché la ville et marquèrent le reste du pays et du monde, New-York est de celles qui ne tombent jamais. Son effervescence artistique est peut-être son secret. Ainsi, c’est la capitale de l’Art Moderne, c’est Broadway et ses spectacles à vous couper le souffle, ce sont des salles telles que le Carnegie Hall d’où résonne encore Harry Belafonte (Day-O !), et tellement plus encore… L’Art fait vibrer la Grosse Pomme jusqu’aux pépins, et sa multiculturalité lui donne la pêche !

« le saviez-vous » ?

Big Apple, pourquoi ce surnom ? Fruit (hahaha) de nombreuses conjectures quant à son origine, ce surnom viendrait d’un journaliste hippique du New-York Morning Telegraph, John J. Fitz Gerald. En 1924, il dit avoir entendu ce surnom dans des écuries à la Nouvelle-Orléans. En effet, la ville de New-York possédait alors les plus grands champs de course des États-Unis et les prix, les Apples, les plus importants ! Ce surnom est peu à peu tombé dans l’oubli mais en 1971 la ville a besoin de redorer son image de ville sale et dangereuse. Le nom de Big Apple refit surface et le marketing fit le reste !

L’Husdon River (attention faux-ami : river signifie fleuve et non rivière) est long de 507 kilomètres. Il prend sa source à plus de 1300 mètres d’altitude, dans les monts Adirondacks et se jette dans l’océan Atlantique à New-York. L’une de ses sources est le lac Tear of the Clouds. Il abrite en outre des bars, des silures ou encore des bars rayés, et en 2009 il a permis l’amerrissage « miraculeux » d’un A320 et de ses 155 passagers et membres d’équipage !

The city grew and welcomed those fleeing famine, religious persecution, political oppression or misery, and others who dreamt of this haven. Almost all of them, from the end of the 19th century, passed through Ellis Island, off Manhattan, in a center with a hall that could accommodate 10,000 people a day!

New York was transformed, and in 1811 its plan was defined by John Randel who gave it its 12 wide avenues and 155 streets. In 1868, the first sky train was inaugurated, followed before the end of the 19th century by the Metropolitan Museum of Art, the Metropolitan Opera, the American Museum of Natural History, the Brooklyn Museum, the Brooklyn Bridge, the Statue of the Liberty, Central Park and more. In 1882, the first public electricity grid in Lower Manhattan was put into operation. Seven years later, the first telephone rang.

The population grew, the first skyscraper emerged from the ground, and 5 boroughs redesigned the city: Manhattan, Brooklyn, the Bronx, Queens, and Staten Island. All the size of a big city and all with a particular charm and style.

If several crises have affected the city and marked the rest of the country and the world, New York is one of those that never falls. Its artistic effervescence is perhaps its secret. It is the capital of Modern Art, it is Broadway and its breathtaking shows, it is venues such as Carnegie Hall from which Harry Belafonte (Day-O!) still resonates, and so much more… Art makes the Big Apple vibrate to its seeds, and its multiculturalism fuels it!

"Did you know"?

Big Apple, why this nickname? The origin of this name has been much debated. This nickname came from a horseracing journalist from the New York Morning Telegraph, John J. Fitz Gerald. In 1924, he said he heard this nickname in stables in New Orleans. Indeed, New York City then had the largest racetracks in the United States and the prizes, also named the Apples, the most important! This nickname gradually fell into oblivion but in 1971 the city needed to restore its image as a dirty and dangerous city. The Big Apple name resurfaced, and marketing did the rest!

The Hudson River is 315 mile long, it rises at an altitude of more than 4265 feet, in the Adirondacks Mountains and flows into the Atlantic Ocean at New York. One of its sources is Tear of the Clouds Lake. It is also home to bass, catfish and striped bass, and in 2009 it allowed the “miraculous” landing of an A320 and its 155 passengers and crew members!

Spot Magazine no 22NEW-YORK

Auteur·e·s :
Lucie Jolivelle & Odile Duplessy, Cindy Brun, Lillian Nobilet, Hélène Baldassin, Annick Boubon, Julien Dafati, Morgane Ranzini, Caroline Mitlas, Patrick Bernard