Ça Jazz à New-York !
Cindy Brun
Dès le début des années 1920, les plus grands artistes de l’époque se produisirent dans le quartier d'Harlem, dans des endroits qui sont aujourd’hui devenus cultes, comme le Cotton Club. On y croisait alors Duke Ellington, Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Billie Holiday… ! Mais la ségrégation bat son plein et comble d’ironie, cette musique jouée par les plus grands musiciens noirs, n’est accessible qu’aux populations blanches des États-Unis, y compris en plein Harlem.
En 1935, le Village Vanguard voit le jour dans le quartier de Greenwich Village. Il reste encore aujourd’hui LA référence du Jazz à New-York.
Mais c’est au cours des années 1940 que New-York s’impose véritablement comme la capitale mondiale du Jazz. Durant les décennies qui suivirent, toutes les grandes évolutions et tendances du genre trouvèrent leurs origines dans cette ville.
Aujourd’hui, le Jazz fait partie intégrante de la vie new-yorkaise. Vous pourrez trouver près de 80 clubs pour écouter absolument tous les types de Jazz, du plus classique au plus moderne. Il y en a dans presque tous les quartiers et on y propose des spectacles éclectiques à des prix parfois très abordables !
Le Blue Note : le plus connu !
131 West 3rd Street, New York
Ouvert en 1981 et situé dans le quartier de Greenwich Village, il est rapidement devenu la référence ultime du Jazz à New-York. Pour les adeptes, il est un véritable temple, à découvrir impérativement. L’endroit est extrêmement réputé et très fréquenté, et si vous souhaitez assister à un concert, il sera plus sage de réserver à l’avance votre place sur le site officiel du club. Les concerts commencent autour de 20h et vous pourrez également manger sur place. C’est aussi l’un des rares clubs de la ville qui accueille les mineurs.
Le Village Vanguard : l’un des plus vieux !
178 7th Ave S, New York
Fondé en 1935, il a accueilli certaines des plus grandes figures du Jazz et est entré dans l’histoire pour avoir été le lieu d’enregistrement de nombreux albums majeurs. Le club est ouvert tous les jours de la semaine, et vous pourrez assister à un concert pour une trentaine de dollars. Comme dans la plupart des autres clubs, pensez à réserver, car la salle est bien souvent pleine.
Le Birdland : le plus légendaire !
315 W 44th Street, New York
Le Birdland est une des salles mythiques de la ville ! Créé en 1949 afin de rendre hommage au saxophoniste Charlie « Bird » Parker, ce club situé sur Broadway a accueilli un nombre incroyable de grandes stars de la musique et du cinéma, telles que Marilyn Monroe, Frank Sinatra ou encore Sammy Davis Junior. Aujourd’hui encore, il est extrêmement populaire et continue d’accueillir les plus grands noms ! Vous pourrez assister à des concerts de tous types de Jazz, dans une ambiance très conviviale. Le club ouvre tous les jours à partir de 16h30, et pour un prix raisonnable vous pourrez assister à un concert et boire un verre ou manger sur place.
Et pour les passionnés de Jazz, il existe également deux musées dédiés (le National Jazz Museum et le Louis Armstrong House Museum) et quelques très bons festivals parmi lesquels le Jazz Age Lawn Party en août et le Winter Jazzfest en janvier.
Et ça jazz aussi à Clermont-Ferrand !
Cela fait 35 ans que le Festival Jazz en Tête fait jazzer les clermontois ! Fondé en 1988 par une poignée d’amis réunis autour de Xavier Felgeyrolles, le festival a présenté plus de 300 concerts et de 2000 musiciens. Si vous avez loupé l’édition de cette année ou si vous voulez prolonger le plaisir, qu’à cela ne tienne, le CSE vous a entendu ! Le jeudi 23 février 2023, de 18h à 20h, pour l’After Jazz comme à New York, nous nous sommes associés au Festival ! Josselin Hazard et son trio vous embarqueront le temps d’une soirée musicale.
Josselin Hazard, qui est-ce ?
Il y a parfois des coïncidences qui dessinent des destins. Josselin Hazard est né la même année que Jazz en Tête et, comme le festival clermontois, il regardera très tôt et durablement vers les Etats-Unis et un Jazz qui ne cesse de se renouveler. Les rencontres se sont multipliées depuis l’école de musique de Cébazat. Celle avec le bassiste new-yorkais d’Ahmad Jamal, James Cammack, a d’ailleurs produit un superbe trio et un album remarqué (« The Pursuit », 2017). Et l’histoire n’est pas terminée. A l’automne 2022, au club de la Grosse Pomme, the Katie’s, on jazzait au son d’un quartet dénommé Jim Cammack and the French Connection… et de son batteur auvergnat !