Edito
Habiter, se déplacer… il faut souvent ajouter « travailler » dans la réflexion !
Notre lieu de vie dépend souvent de notre lieu de travail, et on doit souvent faire un choix entre les grands espaces et des temps de transport réduits.
L'habitat représente l'une des composantes majeures de la qualité de nos vies, mais accéder à un emploi avec un temps de trajet raisonnable reste primordial.
On nous parle souvent de la ville de demain : un modèle idéal d'une ville où tous les services essentiels sont à une distance d'un quart d'heure à pied ou à vélo, « la ville du quart d'heure » selon Carlos Moreno, un urbaniste franco-colombien, et de nouveaux services de mobilité (covoiturage, services de bus, voiture partagée…). Mais ils doivent être encouragés grâce à des infrastructures adaptées : aires de covoiturage, voies dédiées, gares routières ou parcs relais sont encore bien souvent en nombre insuffisant.
Pour inscrire la ville dans le développement durable, il faut bien sûr l’aménager de manière écologique, mais également être attentif aux besoins des personnes qui y vivront comme le propose le projet BAMBA que vous découvrirez dans ce magazine.
Construire des villes pour construire des vies, oui, mais les autres, qui ont choisi, ou pas, de ne pas vivre en ville, de privilégier un potager plutôt qu’un garde-corps/pot de basilic, le vélo en forêt plutôt que le square municipal, gardons-nous de leur inculquer un sentiment de culpabilité. Et puis, on peut aussi composer, nous sommes quelques-uns, assistés d’un peu d’électricité, et d’une bonne condition physique à venir d’Orcines, de Malauzat ou de Cournon à vélo !
Que vous soyez sénior, jeune étudiant ou salarié, seul ou en couple avec ou sans enfants, propriétaire ou locataire, « Habiter, se déplacer » rime aussi avec travailler, faire ses courses, s’aérer, se cultiver, se soigner, circuler, faire du sport, apprendre… Chacun trouve l’équilibre qui lui correspond et participe à la diversité de nos modes de vie.
Prenez soin de vous !