Sommaire

Le Top 8 des gourmandises de nos équipes

Que ce soit de 1850 ou de nos jours, la gourmandise est toujours présente. Ni dictée par la faim, ni par l’envie de manger : elle renvoie simplement à la recherche du plaisir. Nous nous sommes tous extasiés devant la vitrine d’une pâtisserie, au restaurant du quartier, à la table nappée d’un chef étoilé ou simplement lors d’un repas familial. Un plaisir personnel ou à partager ! La gourmandise est également associée à de fabuleux souvenirs d'enfance. Autant de souvenirs gourmands qui nous emplissent d'une joyeuse nostalgie, ou que l'on choisit de revivre avec ses propres enfants ! Voici les révélations de nos équipes.

ARROZ DOCE

Il est des souvenirs qui vous suivent tout au long de votre vie. Ces moments de l’enfance inscrits au plus profond de votre être comme une empreinte génétique ! Souvenirs auditifs, visuels et gustatifs ! Ah oui gustatifs ! Comme ce dessert au nom évocateur « Arroz doce » (« riz doux ») que ma mère nous préparait à chaque Noël et où les parfums de citron, lait et cannelle se mélangeaient subtilement et embaumaient la cuisine l’après-midi du 24 décembre. « Riz doux » : tout est dit ! : la douceur de l’enfance, la magie de Noël et le plaisir du palais. Fébrile, j’attendais que la préparation refroidisse afin d’y ajouter ma touche personnelle ! D’une main mal assurée, je la décorai avec de la cannelle. Je dessinais alors des sapins de Noël, des étoiles…y notais des « Feliz Natal » (Joyeux Noël) et des « Bom Ano » (Bonne Année). Un dessert simple, mais emprunt des saveurs du Portugal dont les ingrédients vous emmènent en voyage !

Maria-Isabelle C.

La gastronomie de l’ordinaire

Cette période de fête est propice pour imaginer des mets plus élaborés les uns que les autres. Dans ma famille, les fêtes de fin d’année sont l’occasion de mets extraordinaires, au sens premier du terme. Mais l’ordinaire est aussi fait de trésors culinaires. Il en est un que j’aime tout particulièrement, qui sans doute a une valeur de refuge régressif : le jambon-beurre. Je ne parle pas du jambon-beurre qui nous est servi dans des chaines de restauration particulièrement celles des aires d’autoroutes. Non, d’autant que l’âge aidant, on devient exigeant sur la qualité des produits ! C’est une évidence, mais le jambon-beurre donne le meilleur de lui-même avec des produits artisanaux (vous connaissez le point de vente du GAEC de Montpeyroux à Montferrand ?). Un bon pain, un bon jambon sont indispensables. Mais ce qui fait le régal du jambon beurre, c’est l’équilibre des ingrédients. C’est subtil, il ne faut pas que le gras du beurre, le fruité du fromage (le comté a ma préférence, pas trop affiné) ou l’acidité du cornichon prennent le dessus sur le goût délicat du jambon. Le pain n’a pas forcément besoin d’être une baguette. Bien réalisé, et pour peu qu’il ait lieu après une longue randonnée, un jambon-beurre fait de tout pique-nique un grand moment gastronomique !

Lilian N.

La Banoffee Pie

Pour moi toute la gourmandise se résume dans ce dessert : Banoffe Pie. Son nom, il le doit à ses ingrédients, en effet Banoffee, c’est la contraction de Banane et toffee (un cousin de notre caramel au beurre salé). Pour la petite histoire, j’ai découvert ce dessert par hasard, et sans grande conviction, au rayon frais d’un supermarché : poussée par un mélange du fameux « pourquoi pas » ainsi que d’une irrésistible envie de sucre (typique du vendredi soir). Et vous savez quoi ? J’ai bien fait ! Ma fille et moi avons trouvé cette association si gourmande que nous avons essayé de la reproduire au plus vite. Nous avons essuyé quelques ratés, tâtonné encore un peu plus et puis un jour la magie a fini par opérer et nous avons trouvé LA recette : celle de l’alliance parfaite entre la rondeur de la banane, l’onctuosité du caramel, le croquant du biscuit, la légèreté de la crème fouettée et le pep’s des copeaux de chocolat noir. C’est, depuis déjà quelques années, devenu un vrai moment de complicité que l’on aime aussi partager. Nous avons désormais plusieurs adeptes de ce dessert gourmand parmi nos proches, et vous ça vous dit ?

Catherine V.

Le pain d’épices

Depuis aussi loin que je me souvienne, j’aime le pain d’épices. C’est un gâteau comme nul autre, c’est à la fois si simple et pourtant si complexe en termes de saveurs : le miel, la cannelle, l’anis, la muscade, le gingembre… J’avais pour habitude d’acheter mon pain d’épices dans le commerce. Puis, un Noël, je me suis dit que j’allais essayer de le faire moi-même, histoire de me mesurer à ce fameux ours qui clamait être le roi du pain d’épices. Je me suis mise en quête d’une recette et quand j’en ai finalement trouvé une à mon goût, je suis passée à l’exécution. Et là, j’ai dit : « plus jamais, j’en achète ! » : l’ours pouvait rendre sa couronne… C’était tellement bon, doux, rassurant, et en plus c’est facile à faire. Depuis lors, je n’en confectionne pas que pour Noël, c’est toute l’année la saison du pain d’épices, j’en fais même parfois pour le petit-déjeuner d’une collègue.

Cécile B.

Les bignons

Beignets, bugnes pour la région lyonnaise et bignons dans la Nièvre. Depuis la veille, la pâte préparée sans mesure ni balance, reposait dans de grands saladiers. Pas de doute, la journée entière serait consacrée à la préparation des bignons. Tabliers noués, c’est parti ! Dans la cuisine de ma grand-mère, la table était recouverte d’un drap blanc. Le rouleau écrasait et étalait la pâte dans tous les sens. J’admirais la découpe régulière et rapide des formes géométriques. Mais le plus intéressant, moment tant attendu : les chutes étaient laissées à mon imagination, la petite roue dentelée pouvait donner naissance à des losanges, des ronds, des pantins, des lunes et des étoiles… Du gros chaudron, les bignons en ressortaient un peu déformés, tout gonflés, tellement savoureux sous leurs masques poudrés. Une odeur gourmande embaumait toutes les pièces. Réservés dans les "bachasses" larges cocottes, les généreux bignons refroidissaient et les voisins étaient conviés à partager ce dessert simple.

Béatrice S.

Souvenir chocolaté

Emmitouflée dans ma doudoune, de retour de l’école, il me fallait peu de temps pour rentrer à la maison. Et dès le portail franchi, imagination ou réalité, une odeur de chocolat s’échappait de la cuisine. Sur la table, je pouvais apercevoir une tablette de chocolat noir pâtissier, du lait et du sucre. Ma maman s’affairait autour de la gazinière pour concevoir un chocolat chaud digne des plus grandes brasseries parisiennes ! Tout d’abord, elle cassait délicatement le chocolat, prenait une casserole (celle-ci avait un bec verseur) et faisait chauffer le lait à petit feu. Dès que ça frémissait, elle soupoudrait avec délicatesse le sucre de canne et mélangeait. Ensuite, elle retirait la casserole et ajoutait tous les carrés de chocolat. Et c’est à ce moment que j’intervenais avec une jolie cuillère en bois pour former des 8 au fond de la casserole tout en incorporant les carrés de chocolat. Le mélange terminé, ma maman plongeait les fouets du batteur électrique pour obtenir une mousse onctueuse. Elle versait cette potion aérée dans mon bol, saupoudrait de cacao et me le tendait. Souvenir inoubliable où se combinaient tendresse et gourmandise.

Hélène B.

La tarte aux cerises

Je suis gourmande tout comme ma grand-mère qui me préparait un délice simple et sucré que je vous partage volontiers. Des cerises ramassées dans le verger, mûres à point, disposées dans un panier en osier. Ces magnifiques cerises du verger de mes grands-parents méticuleusement disposées sur une pâte brisée « faite maison » et saupoudrées de sucre. Quelques morceaux de pâte fraiche sur la table de la cuisine, pas de gaspillage : je roulais le reste de pâte pour dessiner un quadrillage sur le dessus ! Une œuvre d’art et de tendresse ! Ma grand-mère glissait le plat à tarte dans le fond de sa cuisinière à bois. Nous étions toutes les deux attentives au bon déroulement de la cuisson de notre préparation. Mais le plus difficile… le plus long, c’était d’attendre que la tarte refroidisse pour la déguster en famille. La saison des cerises étant courte, il fallait rentabiliser la période avec le plus de « tartes » possible et certaines fois, un plat plus petit juste pour moi ! Réconfort total, tendresse de ce dessert et surtout de la cuisinière « Ma mémé ».

Christine B.

Spot Magazine no 17La gourmandise

Auteur·e·s :
Lucie Jolivelle & Odile Duplessy, Jean-Claude Rigal, Lillian Nobilet, Lucie Jolivel, Annick Boubon, Patrick Bernard