Des couleurs venues du Sénégal
Lillian Nobilet
Le 25 novembre, alors que la fraicheur de l’automne sera bien là et notre chemin du retour du travail sera dans la pénombre, nous vous invitons à prendre le soleil dakarois lors d’une After musicale et gourmande. L’occasion pour nous dans cet article de vous présenter une confrérie soufie du Sénégal, dont la tenue vestimentaire typique est réappropriée plus largement.
Depuis la France, nous associons bien souvent l’Islam au Maghreb et à la péninsule arabique. Sa diffusion est bien plus ample, avec des variations régionales et culturelles importantes. En Afrique subsaharienne par exemple, en parallèle des mouvements classiques de l’Islam, se sont développées des confréries, conduites par des marabouts.
Au Sénégal, les Mourides sont l’une d’entre elles. Communauté de travail, la confrérie des Mourides a été fondée par le Cheikh Amadu Bamba dans la seconde moitié du 19e siècle. Ce sont les Mourides, pour lesquels le travail agricole est un acte de dévotion, qui ont fait de la production d’arachide une activité majeure du Sénégal.
Un de ses disciples, le cheik Ibra Fall, poursuit la structuration du Mouridisme à la mort du Cheikh Amadu Bamba pour pérenniser sont héritage spirituel et séculaire en 1927. Il est ainsi l’un des fondateurs en 1928 de la mosquée de Touba, la plus grande du Sénégal et une des plus importantes d’Afrique. Ses disciples se reconnaissent comme des Baye Fall.
La confrérie des Baye Fall est toujours présente et active aujourd’hui. Vous en reconnaitrez les membres à leurs tenues en Patchwork réalisées à partir de chutes de tissus. Cette pratique, qui s’inscrit dans ce que l’on pourrait qualifier d’ascèse, déborde la confrérie religieuse et devient une mode vestimentaire, revendicatrice d’une identité africaine toujours en mouvement.
Le 25 novembre à 18h dans le Hall du CSE, des musiciens, cuisiniers et danseurs viendront au CSE nous faire voyager. Une coupure dépaysante après le travail avant de rentrer chez soi.