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La Bretagne : une musique entre terre et mer

Morgane Ranzini

« C’est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau. Hisse et ho, Santiano ! »

Connaisseurs ou non du territoire breton, ces paroles font probablement écho dans la tête de la plupart d’entre nous. Eh oui, la musique bretonne a su se frayer une véritable place dans la culture populaire française puisqu’elle fait d’ailleurs partie aujourd’hui des musiques traditionnelles régionales les plus connues de notre pays. Ainsi, des titres comme Tri Martolod d’Alain Stivell et repris notamment par Manau ou La jument de Michao du groupe folklorique Kouerien, également interprété par Nolwenn Leroy, font aujourd’hui références dans le domaine.

Cette année dans votre catalogue Séjour et Voyages printemps, été, automne, nous avons mis l’accent sur les destinations bretonnes, vous offrant l’opportunité d’aller découvrir cette musique entrainante, élément essentiel de la culture d’une magnifique région.

Alors pour vous mettre d’autant plus l’eau à la bouche, partons à la découverte de l’origine d’une tradition bretonne bien vivante !

À l’origine, cette musique provenant de l’univers celtique et bardique était au service de l’état et de la religion. Gaie et dynamique, elle s’est rapidement inscrite dans les us et coutumes des bretons, rythmant leurs quotidiens :

- Au travail : elle permettait de donner la cadence de chaque geste à accomplir, aux champs ou chez les marins ;

- Lors de marches : « 1 kilomètre à pied, ça use … », certains chants permettaient aux marcheurs de mesurer la distance parcourue. S’ils chantaient deux fois Ar Bambocher par exemple, ils parcouraient telle distance ;

- En veillée et dans les tavernes : divertissement, éducation et information s’entonnaient tout en gaieté lors de soirées. La musique tenait alors le rôle de notre célèbre télévision ;

- Éducation populaire : cantiques, comptines et ritournelles assuraient l’apprentissage dès le plus jeune âge. Ainsi c’est dès le berceau qu’un bon breton adoptait le chant comme mode de vie.

Pour accompagner ces chants, les bretons utilisaient des instruments tout aussi caractéristiques de leur culture. La cornemuse traditionnelle bretonne, appelée binioù était accompagnée de la bombarde, une sorte de hautbois. Les duos formés étaient nommés « couple de sonneurs ». À cela s’ajoute, encore aujourd’hui, la harpe, la clarinette, l’accordéon, le violon, la veuze ou encore la vielle à roue.

Les années 70 se caractérisent par un « réveil » de la musique bretonne, avec la naissance de nombreux groupes et artistes mêlant le traditionnel à la modernité. C’est la nouvelle musique bretonne, qui assure la pérennisation d’une culture identitaire pour la Bretagne.

Plongez dans l’ambiance festive bretonne à l’écoute d’Alain Stivell, Tri Yann, des Marins d’Iroise ou plus récemment des Ramoneurs de Menhirs. Piquez-vous également de curiosité pour le traditionalisme des sœurs Goadec et des frères Morvan, grands animateurs de fest-noz en leur temps.

Si vous souhaitez ressentir l’esprit festif de cette musique par vous-même, ce ne sont pas les festivals qui manquent. Assistez au printemps des Sonneurs de Lannion le 19 mai prochain, au festival d’Arvor du 2 au 4 août à Vannes ou encore au très connu festival interceltique de Lorient du 12 au 18 août. Bien sûr, il s’agit d’une liste non exhaustive des nombreux évènements entourant cet aspect culturel de la Bretagne.

Et pour cela, profitez de nos nombreuses propositions d’hébergement sur la région, en camping à Perros-Guirec, Crozon (Petit Prix du CSE), Le Guilvinec, Quiberon ou Sarzeau (Petit Prix du CSE), ou en résidence à Cancale ou Bénodet.

Spot Magazine no 31En avant la musique

Auteur·e·s :
Caroline Mitlas, Odile Duplessy, Cindy Brun, Morgane Ranzini, Lucie Jolivel, Sandrine Binet, Michel DESORMIÈRE