AIM - Projet Oscar : good morning Bucarest

Vos élus CFDT du pôle communication

Mégaphone

Dans le cadre du projet Simply, Michelin opère une nouvelle délocalisation d’un service tertiaire vers Bucarest. Il s’agit cette fois du « Customer Service AIM ». Ce service est en charge de la commercialisation des pneus produits en Europe vers la zone AIM (Afrique-Inde-Moyen Orient), et donc en contact direct avec les clients de ces pays.

Nous assistons encore une fois à un transfert complet d’une activité vers un pays moins coûteux sur le plan salarial. Ce projet a d’ailleurs intégré le plan Simply bien qu’il ne s’agisse pas d’une simplification mais d’un transfert pur et simple de l’activité. Les salariés auront accès au plan de rupture conventionnel collective (ADAP’T) négocié par les organisations syndicales. 35 salariés CDI et 25 CDD sont concernés par le projet OSCAR.

Comme pour l’ensemble des projets intégrés dans Simply, des mesures renforcées de gestion du personnel seront proposées aux salariés. Cependant, compte tenu des NR majoritaires au sein de ce service (N-0), nous exprimons notre crainte quant aux capacités de l’entreprise à reclasser les salariés sur des postes similaires. En effet, depuis plusieurs années, les postes administratifs, au niveau collaborateurs, sont largement transférés vers la Roumanie ou d’autres pays plus rentables pour l’entreprise.

Ce type de projet nécessite le transfert de compétences des salariés français aux collègues roumains, avec le risque d’une perte momentanée de la qualité de service et de la relation clientèle, l’expérience acquise au fil des ans par l’équipe AIM ne pouvant être transmise en quelques mois de formation. Nos collègues d’AIM vont devoir à la fois assurer l’activité quotidienne, former leurs remplaçants et travailler à leur avenir professionnel. Il ne faut pas négliger les risques psycho-sociaux liés à cette triple charge de travail. D’autant plus que certains salariés dans ce service subissent une deuxième délocalisation et que tous n’ont pas une appétence particulière pour la formation.

En plus des problématiques précédentes, la CSSCT a insisté sur la nécessité de permettre aux salariés de disposer du temps nécessaire pour concilier ces différentes tâches. En matière de gestion de carrière, l’entreprise doit offrir une réelle aide au reclassement, plus consistante que l’accompagnement habituel.

L’équipe en charge du projet semble à l’écoute des remontées du terrain, les représentants du personnel resteront vigilants sur la mise en œuvre du projet et ses répercussions sur les salariés.