Aider les salariés à relever les «challenges Mobilité»

L’entreprise vient d’organiser sur Clermont des challenges Mobilité pour inciter les salariés à s’inscrire concrètement dans les changements en cours sur le transport, changements poussés par le dérèglement climatique.

Lors de ces démonstrations, l’entreprise s’attache à promouvoir le transport en commun, informer les salariés de l’offre existante notamment sur Ladoux, site le plus mal desservi de Clermont car le plus éloigné de zones d’habitation de la communauté urbaine. 

Nul doute qu’elle est le moteur de l’essai d’une ligne de bus en cours de test entre Ladoux et Riom. Rappelons que l’entreprise prend en charge 50 % des abonnements des transports en commun. 

D’autres solutions sont mises en avant : 

• la mise en place de parking de covoiturage, dispositif intéressant pour les Carmes mais avec peu de succès à Ladoux , le parking dédié étant éloigné de toutes les portes d’entrée

• des bornes de recharge de véhicules électriques

• des casiers à trottinettes… 

Néanmoins pour vos représentants, Michelin pourrait mieux faire. 

La loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) permet à l’entreprise d’aider les salariés grâce à un forfait mobilité durable de 500 € par an et par salarié se rendant au travail à vélo ou en covoiturage ou utilisant les transports en commun sans abonnement. Cette incitation est exonérée d’impôts et de cotisations sociales pour les personnes.

L’entreprise fait pour l’instant la sourde oreille à l’instauration de ce forfait pour de mauvaises raisons selon nous. 

Les salariés Michelin sont pour nous dignes de confiance dans la déclaration de leurs moyens de transport. Par ailleurs si l’entreprise souhaite vérifier les déclarations, des solutions techniques peuvent être mises en place. Mais rappelons que promouvoir la responsabilisation sans accorder la confiance va vite poser problème.

L’entreprise se veut un acteur majeur de la mobilité de demain et pour des solutions vertes, il est difficile à comprendre qu’elle reste à ce point timide sur les solutions qu’elle met en œuvre. 

Cette transformation est également sociale et doit être aussi accompagnée socialement, l’entreprise doit l’admettre.